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Raw Blame History

THSF(5+2)

La TOULOUSE HACKER SPACE FACTORY est un rendez-vous basé sur la mise en commun de connaissances, une rencontre autour de propositions artistiques, de conférences et d’ateliers de pratiques. L’objectif est de générer un espace critique et expérimental qui mette en porosité création artistique et pratiques des cultures hackers. L’événement est tourné vers l’utilisation libre des technologies, leurs appropriations et les enjeux que cela suscite dans la transformation de nos sociétés. Il est ouvert à tout-e-s, débutant-e-s, expert-e-s ou intéressé-e-s.

C’est un temps de rencontres et d’échanges, dont la formule hybride stimule la réflexion et la recherche dans de nombreux domaines, artistique, technologique, sociologique, philosophique... 2016 sera la 7 e édition de cet événement à Mix’Art Myrys Toulouse.

Pour cette 7 e édition, nous faisons le constat que l’événement s’inscrit dans un courant d’actions qui émergent un peu partout en Europe et dans le monde autour d’une forme originale d’organisation, expérimentale et évolutive. Depuis 2010, dans la lignée du Chaos Computer Club (Berlin), ou du /tmp/lab (Vitry sur Seine), la THSF met en relation sur quatre jours, plusieurs hackerspaces invités à se rencontrer, échanger, créer ensemble. Le temps de travail que constitue l’événement, est organisé par et pour les acteurs eux mêmes. Tout en s’inscrivant dans cette lignée, la particularité de la Toulouse HackerSpace Factory est de s’inscrire dans un collectif d’artistes.

REVUE DE PRESSE

http://www.makery.info/2015/05/19/les-hackers-a-la-rencontre-du-grand-public-au-thsf-de-toulouse

http://www.liberation.fr/futurs/2015/05/15/a-toulouse-les-hackers-surfent-sur-le-canal-du-midi_1310194

AXE DE RECHERCHE / INTENTIONS

C’est le « TEMPS » et la polysémie de cette notion qui guidera cette 7ème édition : Le temps est un élément fondamental de la vie culturelle, sociale et personnelle des individus, agissant comme un référentiel dans nos sociétés contemporaines. Il nous renvoie à l’idée de début, de naissance, de vecteur, de dynamique, de cycle, de fin, de mort. Un certains nombre de sujets d’actualité essentiels (loi de programmation militaire, révélations Snowden, logiciels libres, open data...) ont été solutionnés d’une manière peu satisfaisante ces derniers temps. Un sentiment d’abattement à été assez largement partagé cet été dans la communauté des geeks et des hackers, et plus largement encore en cette fin d’année 2015. (we lost the war 32c3 : https://media.ccc.de/v/32c3-7501-ten_years_after_we_lost_the_war#video)

Alors ? Que faire ensuite ? Que faire maintenant ?

S’appuyer sur la question du temps pour penser l’action nous apparaît comme un moyen de revenir aux fondamentaux et à ce qui fait la richesse de la culture hackers : horizontalité, neutralité, ouverture, résilience, curiosité, amour. Avec la volonté qu’au delà des personnes, au delà du groupe et de l’événement lui même, ces idées continueront d’agir sur des temps longs et sauront se perpétuer malgré les aléas du contexte. Dans cette édition de THSF, nous mettrons à plat la notion de temporalité, qu’elle soit :

individuelle et biologique (psychologie, quotidien),
politique (deadline de la dette grecque, agora 500 av JC),
médiatique (temps de cerveau disponible),
guerrière (vitesse de l’info, temps réel des drones),
financière (Hyper Frequency Trading),
artistique (temps réel),
informatique (0 day),
physique (la variable temps)

Et à partir de ces différents champs, et dans un esprit «hacking» (démontage, déconstruction, détournement, ré-appropriation...) les questions proposées aux artistes et intervenants invités pourront être les suivantes :

Comment se forment une information, un message, une symbolique ?
Comment le temps d’une idée est-il différent du temps de l’homme ?
Quelle est la place de l’artiste ?
Le temps est il capitalisable ? Peut on l’économiser ? Comment sortir du paradigme « time is money » ?
Comment réaliser un internet des esprits ?

CORRÉLATION ENTRE LE PROPOS A DÉPLOYER ET LA FORME ENVISAGÉE

Les espaces de création/monstration du collectif Mix’Art Myrys, qui se développent sur 4 000m2 de halle (ateliers de création, salles de répétitions/diffusion, exposition...), seront organisés sur le modèle des dynamiques d’aménagements urbains organiques et donc multi fonctionnels, d’aménagements poétiques incluant la notion de nomadisme et/ou dérive selon Guy Debord. Dans cet espace refactorisé, chaque hackerspace et chaque artiste habitera un espace à la fois ouvert sur les autres, permettant l’interaction, et autonome, lui offrant son rythme propre. Au delà des espaces in situ, des partenariats sont en cours d’élaboration avec Lieu Commun (Espace d’Art Contemporain), les Ateliers TA (espace de production art contemporain) et le Centre Culturel Bellegarde. Nous nous adressons à deux types de publics :

Les spectateurs, conviés à des horaires définis.
Les participants, proposant une action en lien avec la ligne éditoriale, ayant un accès permanent aux espaces et la possibilité d’une participation continue. Un protocole de «résidence hackers» des collectifs participants (hackerspaces et équipes artistiques) sera mis en place. Au delà d’une programmation continue et arrêtée en amont, ce principe H24 donnera lieu, sur les quatre jours, à la mise en place de performances artistiques ponctuelles, répétitives ou accidentelles, ou se propageant sur la durée de l’événement. Il permettra de mêler différentes temporalités, tout en travaillant sur le flux (stream, retransmission en direct, visio-conférences...).

PISTES DE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉCRITURE L’écriture se développera selon trois axes :

une co-curation de l'évènement par plusieurs artistes (Benjamin Cadon, Pierre Mersadier) Nous avons élaboré ensemble une première liste d’artistes invités à participer.
La programmation artistique se fondera également sur un appel à projets qui reprendra les principes de la note d’intention générale de l’événement. Il est ouvert à toutes disciplines et les réponses seront étudiées par un comité artistique et scientifique (Joël Lécussan, Sophie de Angelis, Herveline Guervilly, Lionel Delteil, Marc Bruyere, Florent Galès, Frédéric Villeneuve-Séguier, Thierry Boudet , Laurent Guerby, Clément Amira, Perlin Darcissac, Thomas Bigot ).
Le programme ainsi défini, sera édité et communiqué via une grille de programme multipistes à trous, reprenant les actions retenues et laissant des plages vacantes. Nous permettons ainsi à tout artiste de pouvoir soumettre une proposition pendant la durée de l’événement et jusqu’au dernier jour (formulaire en ligne ou papier).